Comme photographe indépendant et depuis 2008 , j'utilise uniquement le numérique avec des réflex « plein format 24x36 mm » de chez NIKON®.
J'ai longtemps été un inconditionnel de l'argentique ! Comme ingénieur et docteur en chimie, ayant travaillé quelques années chez KODAK®, j'ai essayé d'exploiter à partir des années 1970, toutes les ressources offertes par la chimie photographique qui avait atteint un grand degré de sophistication.
Mais aujourd'hui, les niveaux de développement de chacun des maillons de la chaîne numérique – appareils de prise de vue, logiciels de post-traitement, moyens d'impression – autorisent l'artisan photographe à réaliser ses rêves les plus fous.
Ne doutons pas que la nostalgie de l'argentique évoquée par certains provient, pour une large part, de l'angoisse de choisir devant tant de liberté. Aujourd'hui même, dans le domaine de la photographie Noir & Blanc, qui reste la quintessence de l'art photographique, le numérique permet des rendus inimaginables du temps de l'argentique.
L'objectif de ces lignes est de partager quelques éléments de ma pratique photographique actuelle ; pratique qui ne se limite pas à la seule prise de vue !
Le tirage, en grand format sur des papiers beaux-arts et en Digigraphie®, m'apparaît comme une obligation pour tout photographe qui souhaite vraiment maîtriser son travail.
Au plaisir physique de tenir entre ses mains un beau tirage et de pouvoir le voir accrocher au mur, il est possible d'y ajouter aujourd'hui la réalisation d'un livre en autoédition !
Livre papier qui se décline aisément en e-book enrichi de liens hypertextes, de séquences audio et vidéo ! Vidéos (ou plus exactement de P.O.M. - Petites Œuvres Multimédias) de très bonne qualité, facilement réalisables avec les derniers réflex numériques.
Pour ceux qui s'intéresseraient également aux détails techniques, je fournis ci-dessous des informations tant sur mon flux de travail et les logiciels associés que sur les matériels que j'utilise au quotidien.
Au lieu de parler du style de mes prises de vue, je parlerai plutôt des intentions qui les sous-tendent. Je cherche à travers mes photographies à capter des scènes faciles à lire, des images bien installées dans leur cadre, avec des détails susceptibles d’accrocher l’œil et, si possible lui donnant envie à cet oeil, de revenir voir pour une exploration plus fouillée.
Comment ces intentions peuvent-elles se traduire dans mes clichés ?
• une certaine limitation du nombre d'éléments donnés à voir. Ces éléments peuvent être aussi bien objets et sujets photographiés que formes géométriques, tonalités ou couleurs. Quant aux éléments manquants, c’est l’imagination du « regardeur » qui saura instinctivement les ajouter à la scène, en allant les chercher hors-champ, si nécessaire.
• la recherche d’une forte structuration de l’image au moyen des formes géométriques, des tonalités et des couleurs. J’aime les images «charpentées» ! Il est inutile de préciser que la qualité de la lumière joue ici un rôle majeur et «révélateur» ; allant même jusqu’à modfier la perception d’un cliché. Saison, heure et météorologie ; trois éléments supplémentaires et essentiels que j'essaie de maîtriser au mieux.
Évidemment, réussir à accrocher le regard du spectateur, c’est pour le photographe comme avoir trouvé le « Saint Graal » pour LANCELOT. Que ce soit « l’instant décisif » cher à Henri CARTIER-BRESSON ou le « punctum » de Roland BARTHES, peu importe. De plus l’interaction entre le « punctum » et les autres éléments présents dans le cadre choisi doit susciter l’envie de revenir explorer le cliché et essayer d’y deviner la « petite histoire » que le photographe a voulu raconter.
J’ai remarqué que cette dernière intention est atteinte plus facilement lors des expositions avec deux tirages accrochés côte-à-côte ou dans un livre avec les photographies situées sur les pages en vis-à-vis.
Quels sont mes sujets de prédilection ?
Les voyages et la découverte de lieux inconnus restent les grands pourvoyeurs de clichés comme pour n’importe quel touriste en fait.
Alors comment définir mon approche personnelle dans cette situation. Comment s’extirper du troupeau ? Tout d’abord, une remarque de bon sens : ouvrir les yeux, être curieux, redevenir un enfant découvrant le monde ; puis prendre son temps. C’est là qu'une bonne organisation préalable du voyage se révèle vraiment utile comme la chance de voyager avec des compagnons qui vous laisseront musarder. "Patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage" !). Puis enfin regarder les cartes postales qui sont proposées à la foule des touristes ! Ces conditions étant plus ou moins bien remplies, je me sens prêt à « shooter ».
Cadrages serrés et recherches d’angles de prise de vue particuliers et inhabituels - il faut savoir se baisser ou grimper comme les chèvres ! - doivent aussi permettre de se sortir des sentiers battus. Les voyages constituent également de fabuleuses sources de mise en scène de nos contemporains, de leurs us et coutumes. Peut-être, une des meilleures opportunités pour pratiquer la Photographie de Rue (la « Street Photography » de nos collègues anglo-saxons). Photographier des autochtones, souvent d’un abord plus aisé car fréquemment intéressés à expliquer ce qu’ils font, ou bien les touristes eux-mêmes. Martin PARR en a fait son fonds de commerce. Ce sont des gisements inépuisables de bons clichés !
Ma moisson de clichés étant généralement très abondante, je les revisite quelques temps après. C’est là que, la plupart du temps, naissent mes idées de séries. Réminiscence probablement de l’humeur ou de l’état de réflexion conscient ou inconscient au moment des prises de vue. L'examen de clichés pris au cours de différents voyages peut également laisser apparaître de véritables thématiques. Plusieurs de mes séries sont nées ainsi. Voir le Portfolio « Humans » sur ce site.
Séries thématiques
Parallèlement à mes voyages, je travaille à des projets personnels dont les sujets sont de nature diverse : sujets politiques, sociaux, historiques, … On peut en avoir une petite idée en consultant l’onglet « Projets ».
Ici, mon approche est différente car très construite ; donnant lieu à un important travail de préparation d’autant plus que la réalisation du projet peut s’étaler dans le temps.
• approfondissement de la thématique se matérialisant par une sorte de synopsis,
• intégration des médias de sortie envisagés dès le début du projet et des éventuelles contraintes qui en découlent : séries uniquement présentées sur mon site, ou projet d’exposition (quand ?, où ?, pourquoi ?, pour qui ?), ou livre imprimé et/ou e-book, ou P.O.M., … Je réalise souvent aussi à ce stade quelques prises de vue pour apprécier la faisabilité et/ou les difficultés prévisibles.
En fait pour moi un projet photographique se conçoit un peu comme une œuvre « oulipienne ». Sur la base d’une idée, je m’impose des contraintes tout en essayant de maîtriser les aléas extérieurs afin d'aboutir à la matérialisation de mon rêve avec des images proches de celles que j'ai conçues dans mon imagination ! (Pas d'imagination sans images et réciproquement pas d'images sans imagination). Néanmoins, je ne m'interdis jamais de sortir des rails en fonction des circonstances rencontrées lors des prises de vue.
Suit alors une réalisation en 3 phases :
• repérages systématiques des lieux de prise de vue où j’expérimente quelques cadrages et les angles possibles ; mais surtout où j’essaie d’anticiper la saison, l’heure, l’inclinaison et l’angle du soleil qui devraient être les plus favorables au sujet,
• établissement d’un planning de « shoot » à partir des données recueillies lors de ces repérages,
• et puis enfin, arrivent les véritables séances de prises de vue !
Je photographie :
• uniquement au format RAW de NIKON® (.NEF),
• dans l’espace colorimétrique Adobe®1998,
• les images issues d’un tri initial dans View® NX2, subissent un premier traitement dans le logiciel propriétaire de NIKON®, Capture® NX2 et sauvegardées au format .tiff non compressé (16 bits et 300 ppp),
• le nommage des images est standardisé dès ce stade : opg_AAAAMMJJ_Pays_Ville(Lieu)_Sujet_(Sous_Sujet)_xxxx,
• elles sont ensuite cataloguées dans Adobe® Lightroom® 5.3 (et Adobe® Bridge® CS 5) avec Titre, Description & Mots clés,
• le traitement final avant impression, est réalisé dans Adobe® Photoshop® CS 5, complété avec les « plugs-in » de Nik® Software®,
• systématiquement une impression de contrôle est réalisée en 13x18 cm sur l’imprimante EPSON® 3880 avec du papier Ultra Glossy d’EPSON® en utilisant le profil .icc du Tradtional Photo Paper d’EPSON®.
Tous les renseignements concernant les tirages en Digigraphie® avec des papiers Beaux-Arts sur imprimante EPSON® 3880 sont donnés dans l’onglet « Acheter ».
Quant aux livres, ils sont réalisés avec Adobe Indesign® CS 5.5 à partir duquel je génère un fichier Adobe® Acrobat® (.pdf) en ayant pris bien soin de convertir les fichiers images suivant le profil d’impression de l’imprimeur choisi. Le prestataire américain Blurb® permet une impression numérique unitaire de haute qualité à un prix acceptable. Voir les détails dans l’onglet « Acheter ».
Les e-books sont créés à partir du même fichier .pdf, celui ayant servi à l’impression du livre, à l’aide du logiciel FlipHTML5. Il est aujourd'hui possible de les enrichir avec des liens hypertextes et des séquences audio et vidéo.
Enfin, les vidéos ou P.O.M. (Petites Œuvres Multimédias) sont montées à l’aide d’Adobe® Premiere Elements 10.
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NIKON® D4 Capteur plein format (24x36mm) Définition : 16,2 Mégapixels ISO : 100 - 12 800 Traitement image : 14/16 bits Mode rafale : 11 vps Format RAW : env. 35 Mo Vidéo : Full HD (1920x1080) 30 images/s |
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NIKON® D3x Capteur plein format (24x36mm) Définition : 24,5 Mégapixels ISO : 100 - 1 600 Traitement image : 14/16 bits Mode rafale : 5 vps Format RAW : env. 50 Mo |
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NIKON® 800E Capteur plein format (24x36mm) Définition : 36,3 Mégapixels ISO : 100 - 6 400 Traitement image : 14/16 bits Mode rafale : 4 vps Format RAW : env. 75 Mo Vidéo : Full HD (1920x1080) 30 images/s |
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AF-S NIKKOR® 14-24mm f/2.8G ED Mise au point : Autofocus SWM (Silent Wave Motor) et manuelle Ouverture mini. : f/22 Angle de champ : 114° - 84° Nombre de lentilles : 14 (2 ED, asphériques & 1 avec traitement nanocristal) |
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AF-S NIKKOR® 24-70mm f/2.8G ED Mise au point : Autofocus SWM (Silent Wave Motor) et manuelle Ouverture mini. : f/22 Angle de champ : 84° - 34°20' Nombre de lentilles : 15 (3 ED, asphériques & 1 avec traitement nanocristal) |
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AF-S NIKKOR® 70-200mm f/2.8G ED VRII Mise au point : Autofocus SWM (Silent Wave Motor) et manuelle Ouverture mini. : f/22 Angle de champ : 34°20' - 12°20' Nombre de lentilles : 21 (7 ED & 1 avec traitement nanocristal) |
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AF-S NIKKOR® 80-400mm f/4.5-5.6G ED VR Mise au point : Autofocus SWM (Silent Wave Motor) et manuelle Ouverture mini. : f/32-40 Angle de champ : 30°10' - 6°10' Nombre de lentilles : 20, (4 ED, 1 super <br/> ED & 1 avec traitement nanocristal) |
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AF-S NIKKOR® 200-400mm f/4G ED VRII Mise au point : Autofocus SWM (Silent Wave Motor) et manuelle Ouverture mini. : f/32 Angle de champ : 12°20' - 6°10' Nombre de lentilles : 24 (4ED, 1 super ED & 1 avec traitement nanocristal) |
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AF-S Teleconverter TC-20E III Nombre de lentilles : 7, (1 asphérique) |
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Flash Speelight SB-910, SB-900 & SB-700 Nombres guide : 34 (100 ISO) - 48 (200 ISO) pour SB-910 & SB-900 28 (100 ISO) - 39 (200 ISO) pour SB-700 |
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EPSON® P-7000 Visualisation : écran VGA 4" Capacité stockage : 160 Go |
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EPSON® Perfection V700 Photo Résolution optique : 6 400 dpi Résolution sortie : 6 400, 9 600 & 12 800 dpi Densité : 4 Dmax Formats : A4, films 35 mm nég. & positif |
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QUATO® Intelli Proof 242 le Définition : 1 920 x 1 200 px Gamut : 93% Adobe RGB Contraste : 1 000:1 Brillance : 400 cd/m² |
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EPSON® STYLUS PRO 3880 Rés. impresssion : 2 880 x 1 440 dpi Encres : 9 (type Ultrachrome® K3 Vivid Magenta) avec 4 encres noires Format imp. : jusqu'à A2+ (50 x70 cm) |